articles de presse

 

REVUE " L'INITIATION " Christine Tournier :

 

Ce petit ouvrage pourrait être considéré comme une perle à ajouter à celles de nos bibliothèques. En effet, le propos principal de l’auteur est empli d’espoir et d’esprit sain (sans jeu de mots ou de langue des oiseaux) car il met en exergue le Bien face au Mal qui semble prédominer puisqu’il parle essentiellement de ce dernier.

 

L’auteur met très justement l’accent sur le devoir dans nos sociétés qui ne parlent que de droits, sur l’essence plutôt que sur l’existence, sur le spirituel plutôt que sur le temporel, sur l’éthique plutôt que sur la médiocrité, sur la connaissance plutôt que sur le savoir. Page 29, il écrit : « Dans ce Monde hiérarchisé des Causes Essentielles demeurent les lois universelles de vie qui sont à l’origine de la Création et qui concourent éternellement à la destinée et à la cohésion du vivant. » La vie sans métaphysique n’est pas la vie. Pour tendre vers la Connaissance il faut partir de soi-même pour accéder à la transcendance, comprendre la Loi divine qui n’est pas celle des humains. Chacun a un destin au cœur de cette Loi, une alchimie qui doit mener au cœur de sa propre vie pour en comprendre le sens en développant toujours davantage sa conscience, ce qui permet d’accepter la souffrance, scandaleuse en soi mais porteuse de sens.

 

Albert Champeau écrit, page 48 : « La Voie Royale est dramatique » car il considère que le destin de l’Homme est christique donc sacrificiel. Tout est mouvement et impermanence bien que le tout soit cohérent et que la mort en fait partie. Il précise, page 58 : « Mourir n’est plus un val sans retour, mourir à soi-même devient trépas mystique pour renaître à un nouvel état de conscience. » Et la notion d’échec n’est que relative car elle est nécessaire à notre avancement : ce n’est qu’une épreuve qu’il ne faut pas subir mais accepter, étant bien entendu que la souffrance n’est pas le dolorisme.

 

Le chapitre consacré à la nécessité du mal peut laisser pensif quand on lit : « Dieu ne cause pas le Mal, il le permet en tant que retombée métaphysique et résultat de son Geste Créateur, lui-même positif illimité. » L’auteur affirme ainsi que le Mal existe en lui-même du fait même que la matière existe. Et vis-à-vis de lui, l’Homme est à la fois libre et déterminé. La dualité est inhérente en l’être humain entre le bien et le mal, le libre arbitre et le déterminisme.

 

On peut conclure sur ces mots d’Albert Champeau, p. 109 : « L’ignorance est la nuit de l’être… » Il nous fait passer au long de cet essai par toutes les étapes de l’Œuvre, les trois dernières pages en témoignent particulièrement.

 

 

in LE COUP D’ŒIL LITTERAIRE  - Genève,  par Jean-Paul de MONTROSE Journaliste international.

 

Hommage à un poëte des îles ! Né en mer, au large des Baléares, Albert Champeau a longtemps bourlingué sur les océans. Pour mieux s’arrêter quelques années plus tard dans les Mascareignes. Avec notamment des séjours, plus ou moins longs, entre les deux îles sœurs, Maurice et Réunion. Passionné de voyage, cet écrivain a certes bien connu l’Océan Indien. Il nous le démontre par certains détails de son vécu, par la narration détaillée de nos coutumes et par la connaissance de certains lieux. Son passage à l’Amitié, « joli nom pour un vilain village », sa traversée de Piton, « terrible nom pour un joli village », et sa rencontre avec « une fille de l’Inde (...) pieds nus dans ses nus pieds », nous laissent entrevoir le plaisir qu’il prend à découvrir notre île.

Il y a aussi son récit d’une ballade à Pamplemousses, et son magnifique jardin, ou encore ses pérégrinations sur la route de Poste Lafayette à Roches Noires, où il s’imagine l’éventuelle renaissance du dodo, qui nous laissent de bonnes impressions .Tout comme ses notions réunionnaises – « un p’tit blanc blond (...) un parfait yab des hauts(…) zoreils colons de vieille noblesse » - à Sainte Rose, ou dans la plaine Sainte Anne, sur la côte est de l’île sœur ! Nous ne dirons pas pour autant qu’il a une connaissance approfondie de nos îles, car, selon les dires mêmes de l’écrivain, « avant le lagon et les ‘dhall puri’, bien avant même le séga, les contrefaçons textiles et les palaces », en venant à Maurice, il n’avait d’intérêt que pour Malcom de Chazal.

Sentiment Tropical sur l’Infime est un recueil de nouvelles. Certaines plus intéressantes, plus véridiques que d’autres. Mais toutes quelque peu teintées d’une touche révolutionnaire, « non par son contenu ou son style (...), mais par sa face cachée », sans doute née du désir du narrateur de nous amener à croire qu’en peignant les autres il maîtrise « la comédie du monde » ! Albert Champeau a certainement un style, qui lui est propre. De mots en mots, puis de phrase en phrase, il prend des libertés, nous emmène dans son voyage et nous donne envie de vivre ses nouvelles aventures au « pays du zozo ». Ce « pays du zozo », c’est naturellement notre Ile Maurice, « un petit monde traversé par une comète : un être bien en chair (...), prophète et artiste, Malcolm de Chazal (...), un oiseau rare ».

 

Sentiment tropical sur l’infirme, petit livre de ‘sketchs ’ a pour mission de nous alerter, avec humour, nous, « amis lecteurs », par des petits faits curieux aux tournures étonnantes, que rien ne va plus et qu’il est temps d’agir pour prendre sa destinée en mains ! A Maurice, dans l’Océan Indien, Albert Champeau découvre soudainement une certaine cohérence. Il s’inscrit alors dans ‘la réversibilité chazalienne ’, et gravît la montagne pour voir ce qui a en dessous. « A l’instar de Chazal et de son expérience affective du sacré avec les esprits de la Nature, lorsqu’une fleur d’azalée qu’il regardait s’est mise à son tour à la regarder, je me suis aussi sentit écrit ». Pour Albert Champeau, De Chazal, « qui s’est fait réalité dans une île fée », est un être immense. Pour lui c’est aussi le rédempteur de l’humanité mauricienne.

Dans la dernière nouvelle, qui constitue Sentiment tropical sur l’infime, sa plume se promène avec passion dans l’œuvre de l’auteur de Petrusmok. Comme le poète, Champeau va à l’essentiel. Il nous faire vivre ses souvenirs de l’Océan Indien et devient un ‘homme-enfant’, « qui surgît sur la plage pour faire l’amour avec les filaos(..), bavarder avec les coquillages(..), sourire aux poissons ». Croyant – c’est en tout cas l’impression qu’il nous donne – notre voyageur-narrateur, réussit avec un certain talent à nous convaincre que le « zozo », « l’oiseau rare » est, depuis le 1er octobre 1981, « dans l’immortalité(..), inscrit au patrimoine mondial ».

 

En refermant ce délicieux recueil, les « amis lecteurs » auront sans doute un petit regret : celui de penser combien il est dommage que Champeau n’ait pas eu la chance de connaître Malcolm de Chazal. Il aurait alors eu une opportunité de partager un peu de sa vie d’artiste, poète et peintre, dans l’Ile Maurice de l’époque. Sous les cocotiers du Morne Brabant, dans les champs d’ananas et au fond du bleu turquoise de l’océan. Malcolm de Chazal était sans aucun doute un marginal. Comme tout artiste qui se respecte ! Cependant, il n’a pas subi « la vindicte de ses compatriotes ». Il fut, au contraire, le premier, parmi nos nombreux talents, à découvrir les bienfaits d’un mécène des temps modernes ! La publication de Sentiment tropical sur l’infime est une belle manière pour Albert Champeau de nous rappeler que le poète « est venu nous dire que l’on pouvait vivre sans mourir ». C’est aussi un bel hommage à De Chazal, à Maurice et aux îles des Mascareignes !

 

 


in LA CHRONIQUE D'ELVIRE.

 

Voilà un livre bien surprenant que celui des tropiques. Dès le premières lignes nous sommes baladés à vol d'oiseau- à vol de Dodo devrais-je dire- du désert de l'Amitié à la solitude de l'Amour en passant par tous les stades qui grandissent ou pas un homme, jusqu'à la mort, jusqu'à la vie telle que nous la chante Malcolm de Chazal. Un tour des îles hautes en couleurs, en parfums sur fond de mer turquoise et lambrequins sous varangues, tout ce qui a fait et façonne encore aujourd'hui le paradoxe de ces lieux magiques. Mais qu'importe le lieu!!!!

La Vie, l'Amour, la Mort, la Sexualité, les travers des hommes leur grandeur d'Ame se traitent partout ailleurs. Des sujets qui nous assujettissent depuis la nuit des temps et qui sont l'essence même de notre existence pâlotte et exsangue ou au contraire gourmande et rondouillarde. Notre infiniment petit rejoint toujours, en effet, l'Infiniment Grand. Merci, j'ai passé un moment délicieux entre grincements de dents et éclats de rires. J'ai goûté aux mots, aux images, aux tableaux remplis de réalisme hérissant et désarçonnant, des mots brefs et essentiels, des phrases sans construction, parfois faites seulement d'un infinitif + un complément ou un article + un verbe ou un article +un nom. Un langage laconique mais qui nous ballotte entre Entités et hyper réalisme : la Vie, l'Amitié, la Mort, l'Espoir se façonnent et vivent ou survivent sous ta plume.... Je suis " bluffée", moi, amoureuse de la Littérature on ne peut plus classique où j'aime à savourer les phrases qui m'entraînent dans une valse étourdissante, me voilà plaquée contre ces lignes brèves et j'en redemande !

Je ne sais si nous saurons faire une œuvre de notre vie mais de ta vie, Albert Champeau, tu es en train d'en faire une œuvre.

 


in LE MAURICIEN du 20 mars 2009.

Rubrique CULTURE / LIVRES

 

Maurice peut inspirer un voyageur qui sait prendre son temps, observer et s’imprégner du cœur d’une île. On pourrait penser qu’Albert Champeau a réussi à toucher le secret de notre île, grâce aux quelques années qu’il y a passé. Dans son premier livre, Sentiment tropical sur l’infime, Albert Champeau nous parle de Maurice avec fantaisie, humour et détachement. Edité chez BSC Publishing, cet ouvrage rassemble des nouvelles que la Réunion et surtout Maurice ont inspiré à son auteur. Ces petits textes souvent très bien tournés paraissent criant de vérité et ressemblent plus à des témoignages qu’à de la fiction. Pour celui qui vit à Maurice, les personnages et situations décrites dans son île semblent directement inspirés de cette réalité visible pour celui qui prend le temps de regarder à côté de lui et tout autour. Albert Champeau a de l’humour et de la tendresse pour les personnages et les situations qu’il décrit, un rien de préciosité aussi qui agrémente la lecture, une pointe d’ironie pour certains faits dont l’absurdité devient ahurissante quand elle est bien rendue. C’est un écrivain voyageur qui nous livre ces morceaux de choix sur les îles mascarines. Il en parle en ces termes au dos de son livre : « Même là-bas au bout du monde, il s’agit toujours de nous. Les décalages, la distance, ou le fait que d’autres vous soient mis en scène, et ainsi disséqués, n’atténuent en rien la morale de l’histoire. Même si les voyages forment la jeunesse, ce serait un lieu commun que de rappeler l’inutilité de se fuir. On resterait toujours, ce que l’on était : maladroit, timide, psychotique ou libidineux. Le mérite de traiter des autres favorise la digestion, surtout que la pilule est toujours amère, et on voit tellement mieux chez les autres… reste ensuite le meilleur de la démarche : ramener à soi la science acquise, tel Ulysse qui a fait un beau voyage ». Peut-être est-ce le secret de ce recueil de pensées et de témoignages que de raconter des petites histoires qui montrent les humains dans leurs ébats, leur ridicule, leur drôlerie, leur tendresse et leur bêtise, à travers des agissement tout à fait universels mais amenés dans un contexte culturel qui respire notre île, sa langue, ses paysages et ses senteurs. Albert Champeau ne dit pas combien de temps il a séjourné à Maurice et à la Réunion. Ce voyageur né au large des Baléares qui éprouve une fascination pour les îles, se dit « établi un peu partout dans le monde, comme une diaspora allumée ». Il a gardé de délicieux souvenirs de notre pays qui transparaissent dans son livre, où il décrit des gens simples que l’on croise chaque jour au coin de la rue et dans les quartiers.

 


in L'EXPRESS Magazine.

Rubrique CULTURE / LIVRES

 

Albert Champeau : infini, intime, infime. « Ne rien rater. Des carcasses de pistaches, des cendriers en fer blanc aux armoiries d'une boisson gazeuze, des "rognures d'ongle en deuil, toute une palette haute en couleurs, riche en résidus". C'est son Maurice à lui qu'Albert Champeau fait ruisseler dans les nouvelles de "Sentiment tropical sur l'infime". Des tableaux où le sens de l'observation y est aigu, le sens de l'humour aiguisé. Ceux d'un ressortissant français actuellement installé à Toulouse qui a vécu quelques années chez nous et à la Réunion. Le souvenir, l'éloignement qui n'ont fait qu'éperonner une plume qui va droit à l'essentiel. Qui égratigne. Agençant les images e telle façon que les natifs n'ont aucune peine à reconnaître ni les lieux ni les personnages. Le tout en deux-trois pages. Car le plus difficile dans l'art de la nouvelle c'est de maîtriser l'art de la brièveté. Ce qu'Albert Champeau réussit avec brio."


 

« Quelle fraîcheur dans ce recueil de nouvelles où l’île Maurice est revisitée avec modernité et allégresse par une plume poétique acidulée. En prime, un bel hommage à Malcolm de Chazal. »

 


 in LA CHRONIQUE D'ELVIRE

 

 Après avoir survolé l'océan indien aux confins des tropiques, nous voilà sur une nouvelle terre : l'Absurdie. Vous connaissez ? Moi non plus... ou plutôt si, nous la connaissons tous pour en fouler son sol notre vie durant. Encore et toujours le même questionnement du mystère de la vie, mais attention ! Sans douleur ni malheur, juste un délire de rires et de larmes, de jeux de mots, de contrepèteries subtiles, terre à air et truculentes. Mystère de la vie, mystère de la mort, mystère de l'Après, règlement de comptes tout la Haut, raclées justement distribuées ou non, retour sur terre pour y vivre son Karma, des mots, des objets, des lieux, des tableaux, des personnages se côtoient sans lien apparent tel un décor dalinien et pourtant... ils découlent tous les uns des autres dans « une extase universelle », « une osmose chimique », « une orgie sui generis », mais aussi et surtout « un grand cri d'amour », seule condition pour survivre.

Des destins expulsés-croisés avec pour seul fil conducteur le lien spermato-créateur (!). De la provocation ? Non, seulement à l'égard du Diable, pour lui donner la foi, pour qu'il ne soit plus le Diable... oui mais alors, Dieu ne serait plus Dieu ? Les grands thèmes traités depuis que le roseau est devenu pensant, mais quel délire, quel humour, quelle façon de jongler avec les mots, de leur redonner un sens sans dessus-dessous, quelle imagination pulpo-bouillonnante... Chapeau !

Quant au reste, ce n'est qu'une question de...... FOI !

 


in LA CHRONIQUE DE YANNIS YOULOUNTAS

 

Yannis Youlountas est un philosophe, poète, écrivain et réalisateur franco-grec contemporain. Formateur et intervenant auprès de publics frappés d'exclusion sociale, créateur de dispositifs d'éducation à l'image et de philosophie pour les enfants, il est également chroniqueur dans Siné Mensuel, Le Monde libertaire et Les Zindigné(e)s : " Un grand bravo pour ton livre qui est une vraie réussite : drôle, vivant, bouillant, coloré, au fil des six histoires aussi subversives qu'amusantes, dans un objet livre bien foutu également qui envoie la purée dès la couverture percutante puis l'épigraphe assourdissant de Desproges ! Un régal ! Merci Albert "


in LA CHRONIQUE sur GASCOGNE FM. Dominique.

 

Il est des livres que l’on dévore, tel un pot de Nutella, avec un goût de reviens-y à chaque nouvelle page. Voyage en Absurdie d’Albert Champeau en fait partie. Six chroniques qui décapent le vernis des faux semblants et autres tabous. Des phrases ciselées, calibrées & masterisées comme un hit du billboard. ça sonne, ça file… que du plaisir (solitaire) et des sourires intérieurs. C’est saillant, audacieux, en fait c’est couillu. A lire et à relire… pour le plaisir.


in LE BENCHMARK press.

 

Un nom particulier pour une illustration qui l’est tout autant, Voyage en absurdie est une balade au paradis à travers 6 récits & 7 personnages tout aussi loufoques les uns que les autres (de Madame Irma, au couturier Paul Smith en passant par un Italien chaud lapin) qu’ Albert Champeau nous propose dans son ouvrage tout juste publié aux éditions Le Bibliophore. Le Bibliophore L’écriture aérée et légère (les idées s’enchainent facilement sans tomber dans une linéarité pesante) puise sa force dans l’alternance entre des passages familiers voire vulgaires, et des passages plus soutenus tels que celui-ci : je cite page 76 "un jour particulièrement lumineux où, lors d’un exposé non moins lumineux, il assommait son auditoire à coup de génie, il se surprit à placer une référence au grand philosophe Jacques Dutronc, et en eurêka le sens caché de sa citation" ou d’autre encore bien plus grandiloquents. Cette écriture presque théâtrale, surtout quand elle est lue à haute voix avec une diction adaptée, rappelle parfois des dialogues tels que ceux de L’idiot de Dostoïevski ou ceux qui parsèment le déroulement (jugé pervers) des Liaisons Dangereuses de Choderlos de Laclos. Voyages en Absurdie, c’est une joute verbale de rime et des phrases courtes plutôt chocs que chic évoquant des situations plutôt particulières ou l’érotico littéraire domine en grande partie. L’un des thèmes central de ce voyage qui malgré son nom complet ne peut-être qualifié d’absurde, concerne la religion ; St-Pierre garde non seulement les portes du paradis mais s’implique aussi selon le gré de l’auteur dans des situations plutôt saugrenues ou une diseuse de bonne aventure se plaint par exemple de la population paradisiaque pas assez jet-set à son gout. Rien ne sert de chercher à comprendre le pourquoi de ces péripéties, mieux vaut profiter de l’extravagance qu’elles déploient tout au long de leurs récits histoire d’apprécier cet ouvrage parfois exalté.

 


in PAPER BLOG par Sébastien Michel.

 

Prenez votre billet pour un "Voyage en absurdie" d'Albert Champeau. Publié le 07 juin 2013 par Sébastien Michel Voyage en absurdie" d'Albert Champeau. Le Bibliophore Editions Sur amazon.fr à partir de 16,15€ "Un Voyage nulle part si ce n'est au cœur des tabous et des idées saugrenues ! Nourri dès la mamelle par l’absurde, Albert Champeau fait partie de ces rares artistes littéraires qui, en bon ouvrier de la lettre, cisèlent ses phrases jusqu’à l’esthétique sonore et ses idées jusqu’à la farce exaltée, ne reculant devant aucun calembour lyrique ni autres divertissements stylistiques." Parce que l'humanité est belle et qu'en tout être bat un cœur débordant d'amour, il est bon se rappeler que l'erreur est humaine et l'absurdité aussi. Voilà la mission que semble s'être donné Albert Champeau et qui, à travers six récits terriblement drôles et implacables Parce que l'Homme est aussi vaniteux, avide, envieux, entêté et idiot, défiant Dieu et les hommes, ce "Voyage en absurdie" est un véritable défouloir jubilatoire. Humour fin et grinçant, écrit dans un style ciselé et atypique, Albert Champeau s'amuse avec les mots et nos maux. Et de à rire de nos propres travers. "Voyage en absurdie", un livre à lire et à rire, sans modération.

 

 


in LA CHRONIQUE DE " CARAMBA, TEXIER ! ".

 

Pourtant il est là, à côté de l'ordinateur, Le Voyage en Absurdie, depuis des mois à me hanter... L'érudition que vous déployez à travers ces nouvelles est tout bonnement gargantuesque, ainsi que leur substantifique langue. Leur moelle fait rapidement écho à un certain Umberto homonyme. Elle évoque en quantité son Pendule de Foucault ou son Cimetière de Prague sous forme d'historiettes et au sujet de sujets plus ou moins lointains. Ce qui n'est pas peu dire... l'humour tonitruant en plus, jubilatoire en suce (sic !). Mais cesse donc de faire le malin pataphysicien, ce n 'est pas toi l'écrivain ! L'auteur est Albert Champeau avec lequel tu ne peux rivaliser en calembourratifs de toutes sortes.... J'ai donc pu apprécier votre art de portraiturer, me perdant avec plaisir dans les labyrinthes et méandres de votre Cabinet d'Amateur ( formidable roman de Perec ) fourré d'ostentatoires hosties et Q plus ou moins bénis. Des personnages jaillis des loufoqueries de Buster Keaton aux condiments Jarry; et Devos; des situations où l'humour pour l'humour le disputent à l'érudition susvoquée et à l'art pour l'art de la plume la plus fine. Et tout le monde s'y retrouve ! Comme chez Moliére, soit dit en passant bien supérieur à Shakespeare dont on nous sans cesse rabat les oreilles, lui qui avait la "goutte à l'imaginative" comme pourrait lui reprocher la belle Roxane ainsi qu'elle le fit à son bellâtre. Pensez donc, Shakespeare ? Même procédé de catalepsie dans Roméo et Juliette que dans beaucoup de bruit pour rien. Seule change l'assaisonnement du tragique au tragi- comique... J'ai donc beaucoup "truculé" intérieurement, toujours finement, sans tomber dans le fou rire ou l'éclat de rire. Votre verve est trop fine et j'ai corné de nombreuses pages de votre ouvrage. Non, rien de rien, non, je ne respecte rien... Ni les livres que j'ai lus ni ceux qui viendront ( la liseuse électronique est pour moi un véritable progrès !). Aucune vénération pour l'objet livre. En particulier j'ai apprécié de nombreux passages touchant quasiment au gnosticisme (p. 99...) sans pour autant, il me semble, que vous utilisiez le mot "gnose". Mais Rimbaud ne le fait pas non plus dans "Les Pauvres"... J'ai même cru retrouver du Dieudonné avec Mme Irma. Celui du film "Voyance et Manigances".

Cependant... Eh oui, car nonobstant, il y a bien un "cependant"... Votre faconde est des plus fécondes, certes. Cependant j'ai quelquefois eu du mal à me retrouver dans les nouvelles. Bien que parfaitement structurées, il me semble que, non point à la Tristram Shandy, vos histoires se perdent quelque peu... Ou plutôt que vous vous laissez entraîner par vos éruditions, faconde et que chacun perd le fil... Comme si les champs lexicaux et réseaux sémantiques vous emportaient malgré vous... Que le centre de gravité se dissolvait dans le dérisoire ( jeu de mots ! ) par accumulation aussi surnuméraire qu'un certain "os" de Desproges. Voilà donc où blesse le bat pour moi, soumis ici à la question... Mais qui suis-je pour juger ? Il est difficile d'émettre une critique sans qu'elle relève de l'esprit de critique mais de sincérité. Il y a longtemps déjà, que, pour une telle broutille, mon amie Juliette la chanteuse ne m'adresse plus la parole. Susceptibilité d'artiste... que je me défends bien de vouloir froisser chez vous. Les artistes, m'a t-on dit depuis, il faut les encourager ! Fi ! de la critique positive, alors ?

Voilà donc le résultat de ma procrastination, de cette bulle que je coinçais depuis longtemps et finalement devenue comme ad extirpenda. Je lirai avec plaisir vos autres ouvrages, c'est certain !!!

Vive votre originalité !!!

 

 


in LA CHRONIQUE de TEX - CARAMBA !

 

Mais quel verbe de l'alchimie !!! Une écriture resplendissante, rayonnante, parfois si lettrée qu'il faut un dictionnaire... Que de vocabulaire, sous lequel se trouve enfouie dans la tombe la pauvre Amélie Nothomb qui pourtant s'en targue. Mais ne mélangeons point serviettes et torchons bien que j'aie aimé certains de ses romans. Ici, c'est de Rabelais, Bossuet, Green, Gotlib qu'on pourrait rapprocher à mon tout subjectif avis. Bravo, j'ai adoré ce roman spermatique et séminal ! Ce livre est bourré de phéromones qui donne, rare en est, l'envie de le relire... Quelles magnifiques p. 16-18 ! Cependant beaucoup de femmes, pour moi, en sont hors-jeu et hors sujet... Ne tombons point dans l'angélisme car plus le temps passe et moins je me retourne, envahis que nous sommes de callipyges qui n'ont rien de Vénus. Pages 22-23, cette description de naissance me paraît toute imbibée... du Parfum poisseux de La Grenouille Jean-Baptiste du Süskind, chef d'œuvre absolu de roman, à mon goût, et donc en odeur de sainteté à mes yeux qui n'en crurent leurs oreilles. Intertextualité + ou - consciente ? J'ai bien ri p. 26 où "Ma tante en avait, on l'appelait mon oncle." Pas du sang de navet, ça ! Et cette allusion au Crédit Lyonnais Tapi dans l'ombre du contribuable, contri-buvard français. Et vive Reiser ! Gros Dégueulasse aussi ! ..."Le jaune était devant, le marron derrière." p. 48. « Bite au clair. » p. 95. En tout cas, Albert Champeau connaît ses classiques et leurs mythologies antiques. Toutes ses humanités. L'Âne d'or est bien présent dans ce livre... Le Rameau d'or ? Laissons le dormir. Mais, du style ! Celui d'un stylite trop gourmand au sommet de son stylo ! Profondeurs malsaines de l'astral impur, où/ou comme on le lit dans ce roman, p. 46, "l'esprit des morts se substantait dans l'aura de la planète. Car voilà bien une des matières de ce livre, l’ésotérisme, une des sources d'inspiration, la transmutation alchimique ! Dès la page 26 allusion est faite aux Cathares et donc au gnosticisme qui n'a rien à voir avec les ténèbres de l'occultisme et de l'ésotérisme. Pourtant, des gnostiques, il en fut et en est toujours, qui prirent à bras le corps leur spiritualité englobant le monde par l'autre bout de la lorgnette, du cierge ! Se purifier soi d'abord, changer son astral pour changer le monde ! Rallier le Dieu bon qui n'est pas celui des religions pour incarner la Lumière dans un monde à purifier, construit par le démiurge Yahvé à l'époque de Masada ou des manuscrits de Qumrân... Démiurge auquel l’auteur fait allusion encore p. 130, au bas astral p. 154 et 186 après des pages de merveille d'écriture 118-119, de la Renaissance avec Rabelais et sa "dive bouteille" p. 129 en passant par ses jeux de mots baroques. On trouve encore p. 211 le terme d'égrégore et p. 216 l'expression de Gurdjieff à contrario avec des hommes "non remarquables" ! L’auteur nous parle ici d'une médiocratie dans son irréprochable syntaxe d'érudit. Médiocratie sera toujours en toutes époques pour les uns ou les autres : aujourd'hui, celle de la brutalité capitaliste dans un monde mené par des illuminatis à la Macron ? Ce monde non œuvre de dieu mais du démiurge ; un "joker" ou le Joker de la p. 217. "L'homme reste désespérément peccable", Prisonnier de l'inutile comme le chante Manset pour lequel dieu, las, nous a abandonnés à notre sort, si jamais il y en eût un. Ou même deux : manichéisme avec ses 2 dieux, bon et mauvais, préexistant de toute éternité, luttant depuis toujours... Seigneur des Anneaux, Matrix... Et revoilà gnostiques, alchimistes, Cathares, Bogomiles ! Il me semble que Satan mène mieux la danse ? Pourtant p. 189, la transmutation alchimique est réussie "Place de la Révolution" : celle du soleil, dies, comme celle du vulgum pecus. Mais encore au sujet de cette prose poétique, c’est du St John Perse, le Q et la rigolade en plus ! Je trouve presque que la narration est la véritable héroïne du roman plus que son sujet lui-même ! Et bravo pour la couverture de Rops, quel beau mariage ! Voilà, sans oublier cette fin magnifique encore qui donne envie de relire plus attentivement, plus en phase !

 


in LA CHRONIQUE de Michèle Henry.

 

La bête à Bon Dieu ( petit insecte sympathique, particulièrement aimé des enfants: coccinelle, demoiselle... petit point rouge... petit point noir etc.) La lecture en est jubilatoire à cause de ( grâce à? ) l'humour, la truculence, le SOUFFLE qui traverse tout le récit ( les pages sur le désir sont époustouflantes ), les comptes réglés en deux temps trois mouvements avec la famille, les envolées lyriques jusqu'à la déraison de la descente aux Enfers quand Maman devient Putain et la fin de S. en feu d'artifice, grotesque et grandiose à la fois. Quand on vous lit, on s'indigne de tant d'iniquité, de tant de souffrance : "comment cet enfant pouvait-il s'en sortir?", on vous accompagne dans les sommets et les abysses, dans la désespérance, le chaos du monde "qui marche sur la tête", notre finitude, mais aussi notre étincelle divine. Bon, vous êtes un écrivain-plasticien, ( bravo! ) vous "croquez" les personnages à ravir, on s'y croirait, des comme ça, on en a rencontré, ils existent. Il se trouve que nous avons eu l'occasion d'aller aux Açores et votre caractérisation des îles est parfaite, j'ajouterai aux ananas et bananes les anones dont nous sommes très friands et c'est vrai que nous sommes sous les Tropiques en Normandie, ou le contraire, ça n'a aucune importance. Je subodore seulement que le Palace dont il est question n'était pas à Graciosa, qu'importe, tout est vrai dans votre récit... et sublimé, anonymisé et transcendé, sinon vous ne seriez pas écrivain!